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Comprendre le cerveau des ados

Comment soutenir votre jeune durant l’adolescence

Photo of a father and son

Par Nicole Neault
Office régional de la santé de Winnipeg
Publié le vendredi 31 août 2018

Il peut être difficile de se développer, particulièrement durant l’adolescence.

Les jeunes âgés de 13 à 19 ans passent par de nombreux changements et transitions, tant sur le plan physique que social. Leurs hormones se déchaînent, leur cerveau évolue et leur corps se transforme. Ajoutez à cela le fait de devoir composer avec des pressions sociales complexes, y compris les pressions exercées par les autres pour prendre de l’alcool ou de la drogue ou avoir des relations sexuelles.

Il ne faut pas oublier les attentes croissantes auxquelles les jeunes doivent répondent lorsqu’ils commencent leurs études secondaires. Nous demandons aux adolescents d’être plus autonomes et résilients. Pourtant, nous accordons beaucoup moins d’importance au renforcement de l’apprentissage émotionnel durant l’adolescence. Savoir reconnaître et gérer les émotions, entretenir des relations positives et adopter une approche constructive face à des situations difficiles sont des exemples de compétences qui sont considérées comme des responsabilités personnelles plutôt que des responsabilités éducatives collectives.

Il va sans dire que les parents, les éducateurs, le personnel des écoles, les entraîneurs et les autres personnes qui jouent un rôle de modèles peuvent trouver cette étape du développement personnel des adolescents plutôt déroutante. Les colères des adolescents, leur goût du risque et leurs sautes d’humeur irrationnelles peuvent être des sources de stress pour tout le monde.

Cependant, même si tout cela semble bien désespérant, n’ayez crainte. Il existe de nombreux moyens de soutenir les adolescents et de favoriser leurs apprentissages sociaux et émotionnels. En ce début d’année scolaire, voici quelques conseils pour les parents, les éducateurs et le personnel des écoles :

Gardez votre calme : Il est important de rester calme et rationnel lorsqu’il est question de sujets sensibles, comme les histoires sentimentales, les relations sexuelles et le temps passé sur les réseaux sociaux. Durant les périodes de stress, il peut être bon de se rappeler que la partie du cerveau des adolescents sollicitée dans la prise de décisions (le cortex préfrontal) peut être très influencée par la partie émotionnelle du cerveau (le système limbique). Comme nous le faisons avec les tout-petits, il est tout aussi important d’enseigner aux adolescents à nommer et à apprivoiser leurs émotions pour qu’ils puissent faire de bons choix. Apprenez à votre adolescent à reconnaître et à libérer les tensions dans son corps en utilisant des techniques de relaxation, comme des exercices de respiration en profondeur, ou en faisant des activités, comme du vélo, du soccer ou de la danse.

Fixez des limites raisonnables. À quelle l’heure votre adolescent doit-il rentrer à la maison la fin de semaine? Les perçages et les tatouages sont-ils autorisés? Les limites imposées aux adolescents peuvent représenter un défi de taille pour de nombreux parents et éducateurs. Toutefois, ces limites représentent aussi des gestes de bienveillance et d’attention qui sont nécessaires pour instaurer la confiance. Oui, les adolescents ont besoin de plus d’autonomie et d’indépendance. Toutefois, leurs capacités à résoudre des problèmes et à établir des limites ne sont pas tout à fait au point et ils ont besoin du soutien des adultes qui les entourent pour les aider à gagner de la confiance. Le rejet est aussi une étape nécessaire du développement en cette période de vulnérabilité, ainsi n’en faites pas une histoire personnelle. Les adultes doivent continuer de se montrer fermes, compréhensifs et justes au moment d’établir des limites à ne pas franchir. Le fait d’inclure les adolescents dans les processus de prise de décisions et d’établissement de règles et dans la recherche de solutions qui conviennent à tous peut renforcer l’autonomie des jeunes.

Aidez votre adolescent à rehausser son estime personnelle : Faites confiance en la capacité de votre adolescent à faire de bons choix la plupart du temps. Augmentez leur indépendance et leur estime personnelle en les encourageant à réfléchir aux situations ou aux décisions; vous pourrez ainsi valider ce qu’ils savent déjà et les aider à prendre en considération d’autres éléments. Ce genre de réflexion facilite les apprentissages et contribue au développement du cerveau. Permettez aux adolescents de choisir leurs propres solutions, même si elles diffèrent des vôtres.

La création de réseaux à l’école : Malgré leurs nombreuses différences, les êtres humains ont tous envie d’avoir des relations positives les uns avec les autres et d’avoir un sentiment d’appartenance. Bien que la vie familiale soit considérée être le tout premier milieu d’apprentissage, l’école et les autres milieux sont aussi importants pour acquérir un sentiment d’appartenance. La compréhension et la compassion des parents, des éducateurs, du personnel des écoles et des entraîneurs sont essentielles pour aider les jeunes à développer des relations positives avec eux-mêmes et avec les autres. Les jeunes sont influencés par les adultes et la communauté qui les entourent. Ainsi, la prochaine fois qu’un jeune manquera de jugement ou fera une erreur, gardez l’esprit ouvert plutôt que de le critiquer afin de tenter de régler le problème ou de trouver une solution. Faites preuve de patience, commencez par reconnaître sa détresse émotionnelle, puis posez des questions qui aideront le jeune à régler le problème ou à se fixer un but. Encouragez l’adolescent à réfléchir à ce qui s’est passé et aux raisons qui ont provoqué la situation. Aidez le jeune à trouver des solutions raisonnables et adéquates et des façons de prévenir une telle situation à l’avenir.

Nicole Neault est facilitatrice en promotion de la santé mentale auprès de la Région sanitaire de Winnipeg. Cet article a été initialement publié dans le Winnipeg Free Press, le vendredi 3i août 2018.

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