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Attention aux animaux de compagnie

Les chats, les chiens et les « rats domestiques » posent tous des risques potentiels pour la santé

Photo of a woman holding her cat.

Par Mike Drebot
Office régional de la santé de Winnipeg
Publié le vendredi 25 janvier 2019

Les gens adorent leurs animaux de compagnie.

On estime que plus de 60 % des ménages au Canada et aux États-Unis ont au moins un animal de compagnie et, bien souvent, ces animaux partagent les lieux de vie de leurs propriétaires.

On peut facilement comprendre la popularité des animaux de compagnie. Les chats, les chiens, les oiseaux et les poissons sont de petits compagnons qui nous procurent des bienfaits pour la santé, un attachement émotionnel et un lien social et ils enrichissent nos vies.

Cependant, les animaux de compagnie peuvent aussi être porteurs de germes pouvant être transmis à leurs propriétaires, habituellement par contact direct ou indirect avec les fluides corporels (salive, urine, matières fécales).

Heureusement, le risque d’attraper une maladie transmissible par un animal (zoonose) est plutôt faible, car les animaux de compagnie sont rarement infectés et les propriétaires ne sont pas sujets aux maladies. Néanmoins, il est bon de mieux connaître les infections transmises par les animaux de compagnie et comment on peut réduire les risques de contagion, surtout si vous avez un système immunitaire affaibli.

Commençons par les animaux de compagnie les plus populaires : les chats et les chiens.

Ces animaux peuvent être infectés par divers agents infectieux, y compris des bactéries, des champignons, des virus et même des parasites. Chez les humains, ces infections peuvent causer une variété de symptômes, y compris de la diarrhée, une gastroentérite, de la fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires.

Dans certains cas, l’infection peut entraîner des problèmes plus graves. L’été dernier, par exemple, un homme du Wisconsin a été infecté par la bactérie Capnocytophaga canimorsus, présente dans la salive des chiens et des chats. Cet homme a par la suite développé une rare infection sanguine et a dû être amputé de tous ses membres. On croit que le contact avec la salive d’un chien serait à l’origine de l’infection.

Voici d’autres agents infectieux transmis par les chats et les chiens :

  • Campylobacter (bactérie causant la gastroentérite – diarrhée infectieuse).
  • Maladie des griffes du chat (associée à la bactérie appelée Bartonella qui peut causer des infections de la peau).
  • Cryptosporidium (parasite qui cause une maladie intestinale).
  • Giardia (parasite qui cause des crampes d’estomac et de la diarrhée aqueuse).
  • Rage (virus qui attaque le cerveau).
  • Teigne (maladie fongique qui cause des éruptions cutanées).
  • Nématodes (parasite présent dans les matières fécales du chien et du chat pouvant causer des dommages aux organes).
  • Toxoplasme (parasite présent dans les matières fécales du chat pouvant causer une maladie grave chez le fœtus des femmes enceintes).

Les rongeurs domestiques sont aussi une source de maladies infectieuses. Ils peuvent transmettre plusieurs des mêmes agents pathogènes que les chiens et les chats, y compris le campylobacter, le Giardia, la teigne et la rage. Les souris et les hamsters peuvent aussi transmettre le virus de la chorioméningite lymphocytaire (VCML), qui peut causer des symptômes pseudo-grippaux et, dans de rares cas, des maladies neurologiques, comme la méningite et l’encéphalite.

Les rats domestiques sont assez populaires. Il y a un vaste réseau de propriétaires de rats et de centres d’élevages (rateries) qui répond aux besoins des acheteurs du Canada et des É.-U.

Dans de nombreux cas, ces rongeurs ont été reproduits pour avoir un pelage avec des couleurs, des motifs ou des caractéristiques uniques (grandes oreilles). Ces « rats de fantaisie » ne sont pas plus dangereux pour la santé que les autres animaux de compagnie habituels. Toutefois, ils peuvent être porteurs d’une infection appelée virus Séoul. Ce virus est présent dans l’urine, les matières fécales et la salive des rats infectés. On peut y être exposé en inhalant des particules du virus présentes dans la poussière provenant d’une litière contaminée ou par une morsure de rat. Les personnes exposées peuvent occasionnellement développer une légère infection d’allure grippale. Un faible pourcentage des infections peut entraîner une insuffisance rénale et même la mort.

La première éclosion du virus Séoul aux É.-U. et au Canada a été signalée en 2016-2017. Des éclosions du virus Séoul chez des humains et des rats ont été signalées dans plus de 30 établissements de 11 États. Six de ces établissements ont indiqué avoir échangé des rats avec des rateries au Canada. Plus de 200 personnes aux É.-U. et au Canada ont été exposées au virus Séoul et trois ont été hospitalisées.

Heureusement, on peut prendre des précautions pour réduire les risques d’infection, notamment :

  • Prévoir une visite chez un vétérinaire au moins une fois par année pour vous assurer que votre animal de compagnie est en santé.
  • Limitez les contacts de votre animal de compagnie avec d’autres animaux, surtout les animaux sauvages, car ils pourraient être infectés.
  • Protégez-vous contre les morsures ou les égratignures causées par les animaux de compagnie. Il est très important de laver rapidement à l’eau et au savon les blessures ou les égratignures causées par des animaux de compagnie, même en jouant.
  • Lavez-vous les mains, surtout après avoir touché des animaux ou après avoir nettoyé les litières et les cages. Les agents pathogènes peuvent souvent se trouver dans les excréments des animaux. Il faut absolument nettoyer et désinfecter immédiatement les endroits où un animal a vomi, uriné et fait des excréments pour réduire les risques de contagion.

Mike Drebot est directeur des études sur les zoonoses et pathogènes spéciaux au Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada et professeur agrégé au département de microbiologie médicale de l’Université du Manitoba.

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